En dérive absolue au fond de mes démences, Je me laisse porter par un flot matinal D’anonymes bavards au regard de métal, Sous un âpre soleil pétri d’indifférence.
Les vendeurs du marché s’agitent en cadence En un ballet grotesque, insolent carnaval Où le muet carcan de mon chagrin létal Se déchire en regrets dépourvus d’espérance.
Rebelle à la gaieté des flamboyants étals Assemblés en bouquet au parfum estival, Je sombre dans le puits de mes vaines souffrances.
Quand une fée radieuse au rire de cristal Esquisse prestement un léger pas de danse, Charmée, je lui souris, prête à saisir ma chance.