Les flots de la fontaine effacent les sanglots De la belle inconnue dont le lourd maquillage Étouffe la candeur de son jeune visage Sous un masque obscurci aux accents de mélo.
Délivrée du passé, elle avance en solo, Grisée par la chanson d’un rossignol sauvage, Jusqu'au centre endormi d’un étrange village Tristement éclairé par un soleil pâlot.
Dans le vieux cimetière envahi d’herbes folles, Son âme verglacée désapprend la parole Pour laver les affronts des perfides humains.
Loin du fouillis sanglant de la ville putride, Elle creuse en silence un sibyllin chemin Vers l’avenir où plane un espoir intrépide.