Lassée de la froideur de l’âpre capitale Où mon cœur se flétrit dans un appartement Dont le silence accroît mes lancinants tourments, Je m’exhorte à quitter cette vie infernale.
Dans mon errance au creux de la ville où s’exhale Une haine nourrie de vils aveuglements, Je supplie en secret les astres de diamant De guider mon chemin vers une joie rurale.
Au sein d’une nuit sombre où mes égarements Me noient dans une foule aux masques de ciment, Je rêve d’un village aux senteurs estivales.
Sitôt que le soleil s’avance au firmament, Je me laisse emporter par ses lueurs lustrales Vers un monde qu’égaie la chanson des cigales.