Dans le fond de mon cœur infesté par l’ennui Se terre un spectre noir à la mine sévère, Qui creuse la douleur de ma vie solitaire En hurlant des refrains dont l’écho me poursuit.
Ton visage m’échappe au fil des froides nuits Où l’effrayant silence invente des mystères Afin d’anéantir le souvenir polaire De ta lente agonie, qui me hante aujourd’hui.
Sourdement enfermée dans mon chagrin immense, Je traverse les jours pétris de ton absence En rêvant de serrer ton corps entre mes mains.
Aux portes du néant, quand la lune s’envole, Mon amour me conduit sur le secret chemin Où nous nous retrouvons pour une étreinte folle.