Loin de la ville où gronde une foule en armures, Pressée de lacérer son visage fardé, La princesse s’enfuit sous un ciel lézardé De prodigieux éclairs jaillis à vive allure.
Tandis que la noirceur de la nuit se fracture En lambeaux d’épouvante, où le diable excédé Grave la partition du chant des suicidés, La rebelle, vaincue, creuse sa sépulture.
Précédant le démon qui joue sa mort aux dés, Elle éteint son futur sur le caveau bordé D’immenses chardons noirs d’où la haine suppure.
Dés qu’une pluie glacée commence à inonder Le marbre immaculé, la frêle créature Plonge dans le néant exempt d’âmes impures.