Que m’importe l’éclat des palais où s’empressent Des flots de courtisans aux bras chargés de fleurs Qu’ils posent sur l’autel des futiles splendeurs, Avant de regagner leur monde de tristesse !
Que m’importe les traits d’ironie, que m’adressent Les anciens compagnons de mes tendres bonheurs, Empêtrés dans les rets d’une course aux honneurs Barbelée d’un fatras de cupides bassesses !
Que m’importe les cris des oiseaux de malheur, Prophètes belliqueux du néant fossoyeur, Avide d’engloutir les frivoles richesses !
Sourde à la frénésie des hommes querelleurs, Je m’abandonne aux joies d’une exquise paresse Que mon amie ponctue de soyeuses caresses.