Une étrange lueur danse sur les lambris De la chambre exiguë où mon corps solitaire S’ensevelit le soir sous le drap délétère De l’ennui colossal qui hante mon esprit.
Ce matin, le soleil, éperdument épris Des astres silencieux, dont les feux éphémères Illuminent la nuit, prie la lune légère De construire avec lui un lumineux abri.
Dès que le chant du coq déchire le silence, J’offre mon cœur blessé aux flammes qui s’élancent Afin de consumer mes souvenirs glacés.
Le faisceau incendiaire enveloppe mon âme D’un halo de chaleur pour que mes pleurs passés Se jettent dans l’oubli où s’éteignent les drames.