Quand le réveil relaie de ses notes haineuses Les spectres grimaçants de mes froids cauchemars, Dans le matin drapé d’un persistant brouillard Où se noie un soleil aux lumières peureuses ;
Quand la répétition de tâches ennuyeuses Dans un bureau glacé, étroit comme un placard, Étouffé sous un ciel aux nuages blafards, Étire ma conscience en mare cotonneuse ;
Quand la peur m’accompagne au fil des boulevards Où des masques hideux luisent de toute part, À l’heure où je rejoins ma banlieue poussiéreuse ;
Je délivre mon cœur de ses chagrins épars En puisant dans les yeux de ma fée lumineuse La force d’oublier ma journée désastreuse.