Prise dans les filets de ma dame de pique, Ma reine farfelue, je dispute au poker Mon fragile bonheur que le poignard pervers Du mensonge déchire en éclats ironiques.
Sous son masque effilé d’oiseau anorexique, Abandonné au cœur d’un éternel hiver, Se cache une guerrière au courage de fer, Dardant ses traits subtils jusqu’à ce que j’abdique.
Son regard constellé de reflets outremer Immerge l’écheveau de mes soupçons diserts Dans le flot bouillonnant de sa tendresse unique.
Son sourire abolit mes souvenirs amers, Si bien que, dans les bras de ma fée magnifique, Je savoure la joie qu’elle me communique.