Tendres morceaux d’agneau, mijotez en silence Pendant que j’assassine un innocent tourteau Qui, plongé dans l’eau chaude, agonise aussitôt, Si bien que je souris avec bonne conscience.
Les primeurs colorés, achetés en urgence, Se jettent vivement sous le fil du couteau Qui découpe illico les gracieux végétaux En minces filaments d’exquise consistance.
Je m’active à créer un défilé de plats Que conclut brillamment la mousse au chocolat, Dont le parfum subtil exalte ma fringale.
Cependant que j’attends mes premiers invités, Je compose un cocktail aux notes tropicales Afin de leur offrir un avant-goût d’été.