Dès que la nuit étend son aile ténébreuse, Les loups, aiguillonnés par une faim affreuse, Sortent de la forêt, pour marcher de concert Vers le calme village où les mène leur flair. Ils arpentent sans bruit la commune assombrie, Avant de déboucher dans une bergerie Où l’alléchante odeur qu’exhale le cheptel Aiguise leur instinct de carnassier cruel. La meute déchaînée s’offre un repas splendide Que conclut leur départ dans l’aurore livide.