Insensible au regard des belles étrangères Qui me sourient au bord de la piste de bal Vibrant sous les accords de leurs voix de cristal, Je sombre lentement dans un ennui polaire.
Dans le jardin bondé d’amants fiévreux, qu’éclaire Une lune muette en habit hivernal, J’écoute sangloter un vieil original Dont le chagrin nourrit ma douleur solitaire.
Dans l’eau de la fontaine, où le vent vespéral Dessine adroitement un canevas spiral, J’aperçois un visage imprégné de mystère.
Loin des fêtards souillant le décor pastoral, Je m’engloutis dans l’onde afin de me soustraire Au désert silencieux de ma vie de misère.