Pendant qu’elle renie nos frissons incendiaires Dans son voyage amer loin de nos voluptés, Je me plonge en solo dans le lac velouté De l’amnésie, qui noie mes peines familières.
Pendant qu’elle trahit la flamme singulière De notre amour au nom de sa curiosité, Je dissous le chagrin de mon cœur dévasté Dans la neige qui danse au creux de mes paupières.
Ballottée sur le flot de l’espoir avorté, Où se trament les rets de l’inhumanité, Je vois mon avenir s’envoler en poussière.
L’esprit désintégré par un fiel argenté Qui me ronge les chairs, je quitte la lumière Quand l’ange du néant me mène au cimetière.