Cependant qu’assommée par le nectar vermeil Qui dilue ton poison de sournoise vipère, Tu dors en marmonnant ta rancœur solitaire, Je sens naître en mon cœur un espoir sans pareil.
Ta carcasse agitée, de la tête aux orteils, De soubresauts poissards exalte ma colère, Tandis que l’angélus achève de m’extraire De notre amour entré dans son dernier sommeil.
Plutôt que de subir la tristesse ordinaire D’un matin ponctué de tes piques amères, Je bondis dans la rue à l’appel du soleil.
Dans le regard brûlant d’une belle étrangère, Je devine une fée dans le simple appareil, Ravie d’accompagner mon flamboyant éveil.