Dans ton palais du stupre au bord de nulle part, Bardé d’un chapelet de lascives déesses Qui tissent le berceau de ton obscène ivresse, Je sèmerai demain un flot de cauchemars.
Sur ton île bercée par la main du hasard, Dont le cœur constellé de sauvages richesses Forme le lit impur de vos sales caresses, Je viendrai dérouler un funeste étendard.
Sur le sombre jardin de vos âpres tendresses, Je darderai bientôt des flammes vengeresses, Promptes à calciner vos frissons égrillards.
Je démantèlerai le corps de tes maîtresses En débris tremblotants que le sanglant poignard De ma haine offrira au bec des charognards.