D’esplanade animée en boulevard tranquille, Le marcheur solitaire explore la cité Où le soleil couchant insuffle sa gaieté Au ballet incessant des donzelles graciles.
Voyageur sans bagage, il visite la ville Au hasard des quartiers dont les murs graffités De slogans en l’honneur d’une âpre liberté Ravivent en son cœur une émotion fébrile.
Cependant que la nuit s’empresse d’emporter Les hommes vers leur nid de tendres voluptés, Il arpente les rues sous la lune immobile.
Dans le jardin fleuri d’un tandem de vigiles, Il poursuit son errance, avant de s’arrêter Sur un banc où l’accueille un clochard édenté.