Dans la nudité de la nuit, Je déchire ta pudeur fragile À coups d’ongles exaltés Par l’abîme de ta soif infinie. De mes va-et-vient insatiables, Je fouille le centre de ton plaisir.
De ma bouche humide de toi, J’invente le langage de notre ivresse Au bord du néant unifié. Dans le ventre de tes envies, Freinée par mon vertige incandescent, Je tisse le fil de nos frissons.
Je me liquéfie chaudement en toi. Je me colle à ta peau fiévreuse. Dans l’imminence de notre extase, Je dévore les pétales lunaires De ta fleur incendiaire. Je bois les cris de ta joie insensée.