Dans ta nuit solitaire, agile funambule, Je m’insinue, armée d’un fringant arc-en-ciel De baisers précurseurs de plaisirs torrentiels, Zélés à exalter tes rêves minuscules.
Au tréfonds de ton âme, émue, je déambule, Afin de déposer un bouquet démentiel De caresses gorgées de nos rires de miel Jaillis dans le creuset de nos joies noctambules.
Je t’offre un chapelet de mots confidentiels Dont la fièvre tarit la fontaine de fiel De ton chagrin nourri de ténébreux scrupules.
Dans le jardin soyeux de nos frissons pluriels, Je cultive la fleur du désir pour que brûle La sauvage pudeur que tu me dissimules.