Je sens naître en mon âme une guerre putride Entre ma raison froide et le feu de mon cœur, Si bien qu’écartelée, je hurle de frayeur Dans le gouffre glacé du temps qui se dévide.
Mon esprit cartésien aux pensées impavides, Inapte à s’émouvoir de la beauté des fleurs, Se heurte obstinément aux vagues de chaleur De mon sang que submerge un espoir intrépide.
Tandis qu’un calme aride envahit mon cerveau, Un torrent de passion creuse un chemin nouveau Dans le jardin obscur de mon cœur solitaire.
Ma conscience conclut ce combat infernal En étouffant le flot de mes sens téméraires Dans le silence armé de mon carcan mental.