Dans l’écrin cotonneux de l’hiver qui se meurt, Je regarde pâlir les fantômes qui dansent Un ballet ténébreux, barbelé des démences De mes nuits d’insomnie au tréfonds de la peur.
Tandis qu’à l’horizon paraissent les lueurs D’un soleil insensible aux amères souffrances De mon âme emmurée dans un épais silence, Je souris aux désirs qui raniment mon cœur.
Grisée par le parfum du printemps qui s’avance, J’arrache les chardons de la désespérance Ornée d’un chapelet d’effrayantes douleurs.
Quand un essaim bruyant d’enfants radieux s’élance Dans la cité qu’égaient leurs visages rieurs, Je me laisse emporter par leur chant de bonheur.