Le soleil se dilue dans le silence humide De la Terre endormie sur son lit de douleur, Pendant que les dragons de l’ouragan vengeur Plongent l’humanité dans un gouffre homicide.
Les rêveurs évadés dans leurs visions splendides, Épargnés par la main de l’ennui fossoyeur, S’éveillent lentement dans un matin d’horreur Noir de corps lacérés par la griffe du vide.
L’horizon revêtu d’une grise froideur Se déchire soudain en lambeaux précurseurs De l’enfer assassin des consciences limpides.
Quand le ciel resplendit de narquoises lueurs, Le monde constellé de carcasses putrides Exhibe ses regrets que le démon lapide.