Poète, tes efforts ternissent ton ouvrage. Au lieu de t’enfermer dès le lever du jour Pour composer des vers aux rimes de velours, Ensoleille ta vie et souris davantage.
Respire le lilas, parle aux oiseaux sauvages, Réapprends ton enfance en jouant du tambour, Étrangle ton effroi et cultive l’humour, Allie-toi au soleil pour chasser les nuages.
Sur des feuillets d’argile où s’assèche l’esprit, Aux portes de l’ennui, le poème s’écrit En fantôme d’échec habitant le silence.
Entre rire et désir, les mots pétris de chair Nourrissent l’écrivain de souvenirs si denses Qu’ils embaument son âme et embrasent ses vers.