Dans la nuit ténébreuse, aux portes de l’enfer, Les vieux désabusés promènent leur carcasse Sous le dais protecteur des arbres qui enlacent Leurs feuillages d’argent au bruissement amer.
Loin de la ville grise où le spectre pervers De l’ambition déverse un torrent de menaces Sur le cœur des humains que la faiblesse agace, Le temps se ralentit dans le jardin d’hiver.
Les vieillards endurcis, sourds aux vaines souffrances, Offrent leur avenir aux griffes du silence, Sous l’œil indifférent des astres fugitifs.
Quand l’aile redoutée de la mort implacable Emporte froidement un squelette chétif, Ses pairs noient les débris de ses châteaux de sable.