Qu’importe la laideur de la cité où danse L’envoyé du néant, dont le poignard rageur Ponctue mon insomnie d’un faisceau de douleurs Habile à m’entraîner au bord de la démence !
Qu’importe les chardons de ma désespérance, Qu’aiguisent les regards imprégnés de froideur, Qui forment le décor de mes virées au cœur De la ville souillée d’incessantes violences !
Dans mon jardin de vers, je fleuris le silence De sonnets flamboyants dont les tendres fragrances Repoussent le démon vers son puits de noirceur.
Je cueille des bouquets de phrases, que je lance Vers le ciel ténébreux, afin que leur splendeur Conduise mon esprit sur la voie du bonheur.