Je transforme en sonnets les élans de mon âme Avant de les offrir à mon ordinateur Qui emporte mes mots imprégnés de pudeur Vers le monde factice où s’éteignent les drames.
Dans mes nuits barbelées, pétries de peurs infâmes, Mes quatrains, composés à l’encre de mes pleurs, Changent, sur Internet, le chardon de mon cœur En bouquet de jasmin, que l’espérance enflamme.
Quand le flot de l’effroi commence à se tarir, L’araignée endiablée déverse mes désirs Sur la rive argentée du sourire complice.
Le rempart du chagrin éclate en fins débris Pendant que mon message, en silence, se glisse Sur le fil qui l’envoie embraser les esprits.