Je hais ces longues nuits lourdes de ton absence Qui me laissent flétrie aux portes du matin, Errant dans un fouillis de souvenirs lointains Dont les lambeaux fanés m’arrachent des souffrances.
Je ne supporte pas le voile de silence Recouvrant sombrement notre amour clandestin. Pendant que tu t’endors dans des draps de satin, J’essaie de débrancher les fils de ma conscience.
Dans mon lit d’insomnie, j’exhorte ma raison À vaincre le désir qui verse son poison Sur mon corps esseulé dont l’âpre feu me blesse.
Un soleil lénifiant efface ma douleur Avant de m’inviter par ses tendres caresses Au jardin de la joie où s’éteignent les pleurs.