Dans le silence armé de ma nuit solitaire, Qu’égratignent les coups de mon cœur assombri Par les âpres tourments de l’amour en débris, Je chasse les démons de mon âme polaire.
J’arrache les chardons du regret délétère, Que ma reine a semés au fond de mon esprit, Avant de s’envoler dans le froid matin gris, Vers le rivage obscur de ses plaisirs précaires.
J’immerge l’écheveau de mes rêves flétris Dans un dernier sanglot, tandis que me sourit L’avenir inondé d’un soleil tutélaire.
Dans la ville animée aux boulevards fleuris D’exquises inconnues à la taille légère, Je me laisse griser par leur joie salutaire.