Elle est le rossignol en habit de lumière, Dont l’exquise chanson imprégnée de gaieté Enflamme prestement la grisâtre cité Où s’écoule ma vie aux peines coutumières.
Elle est l’aile du vent, qui chasse la poussière De mon cœur envahi de désirs avortés Pour tracer un chemin d’ardentes voluptés, Où brillent les diamants de ses yeux incendiaires.
Elle est le frais bouquet du premier jour d’été, Prophète du plaisir, zélé à m’envoûter Afin que je renonce à ma pudeur altière.
Elle est le papillon du jardin enchanté, Qui vient danser le soir au bord de mes paupières Un ballet liminaire à nos joies singulières.