J’ai voulu m’abreuver au ruisseau de l’enfance, Retourner au pays des souvenirs joyeux. Je garde au fond du cœur l’image de ces lieux Comme un porte-bonheur éloignant la souffrance.
J’ai revu le jardin, le peuplier qui lance Son feuillage agité et taquine les cieux. Entrer dans la maison a fait briller mes yeux, J’ai senti près de moi une tendre présence.
Le mobilier rustique et des parfums légers Évoquaient mes parents, nos repas partagés, Les parties de tarot chaque soir en famille.
Avant de m’éloigner, j’ai repris mes esprits. J’ai cueilli dans la cour un bouquet de jonquilles, Un rayon de soleil emporté à Paris.