Quand le désert s'agrandit et qu'il ne reste plus rien, Rien d'autre qu'une immensité dévastée de vide infini, Quand le langage vernaculaire débouche Sur le gouffre béant de la solitude, Quand tous les philistins sont partis, Quand mes cris n'ont plus cours, Quand mes mots d'amour résonnent Comme des torrents de haine, Quand votre indifférence m'étouffe, Quand il ne reste plus rien, Rien que cette solitude insupportable, Ces paroles vides de sens, Logorrhée dérisoire entendue par personne, Pauvre de moi, triste solitaire quêtant un peu d'amour !