Sur ma page s’épanche un silencieux torrent De rêves déchirés dont les échos s’élancent Dans la nuit assombrie par la tristesse immense Où me plonge aujourd’hui ton cœur indifférent.
La pendule ponctue de son tic tac navrant Les heures qu’épaissit le poids de ton absence, Tandis que mon regard se brouille sur la danse De mes phrases pétries de regrets dévorants.
Ma plume se déverse en vagues de souffrance Sur le papier laiteux, jusqu’à ce que s’avance L’aube prompte à noyer mes doutes récurrents.
Sous les tièdes lueurs du matin qui commence, Je me laisse envahir par l’espoir enivrant Qui m’incite à t’écrire une lettre par an.