Au creux de mon sommeil, plongée dans un couloir Jonché de cauchemars dont les acteurs martèlent Les replis de mon âme, où mes peurs s’amoncellent, Je m’enlise aux confins de l’effroi chaque soir.
Le gouffre de mes nuits se revêt de rasoirs Dont les lames glacées, sournoisement, m’appellent Pour un furieux sabbat aux illusions mortelles, Sous l’œil de l’avenir où se noie mon espoir.
Ballottée sur les flots de mes secrets délires, J’accoste le rivage où ma joie se déchire Dans un déferlement de sanglots convulsifs.
Les griffes de l’ennui lacèrent ma conscience Qui déverse un torrent de regrets fugitifs Avant de s’abolir dans le lit du silence.