Dans le clair firmament, l’oiseau prend son essor Loin des régions où cingle une bise cruelle, Par-delà l’océan, vers des contrées nouvelles Où l’été le guérit des froidures du nord.
À l’abri de l’hiver en costume de mort, Habile à déchirer le cœur qui se rebelle, De ses griffes parées de mordantes dentelles, Il file dans l’azur vers de radieux décors.
Tandis que le passé chante dans ma cervelle Un refrain aux accents de ma peine éternelle, Dont le poison éteint les désirs de mon corps ;
Dans le ciel qu’illumine un soleil aux rais d’or, L’aérien voyageur s’approche à tire-d’aile D’un pays verdoyant où l’espoir étincelle.