La lune silencieuse épanche avec tendresse, Sur le monde endormi au bord de l’horizon, Ses exquises lueurs au goût de déraison, Zélées à calciner les nocturnes tristesses.
Accrochée à la voûte, aimable, elle s’empresse De darder ses rayons jusqu’au cœur des maisons Afin d’illuminer les douces floraisons Des rêves parfumés de radieuses promesses.
Quand l’écho ténébreux d’amères trahisons Verse dans les esprits un funeste poison, Elle exhale un faisceau d’apaisantes caresses.
Elle danse en secret sur les murs des prisons Son exaltant ballet de brillante déesse Pour adoucir les nuits des bagnards en détresse.