Sous la ville endormie à l’approche du soir, Le monstre de métal déchire le silence En éclats de frayeur qu’exalte la violence Germée dans le lacis des ténébreux couloirs.
Des visages cireux au tranchant de rasoir, Fermés sur un faisceau de muettes souffrances, Se défient âprement, pendant que se balance Le rugissant serpent au brillant d’ostensoir.
Dans le ventre puant de la cité immense, Tapissé des chardons des humaines démences, Se dessine la voie d’un futur sans espoir.
Des grappes de voyous en habit d’insolence Passent les voyageurs au sanglant laminoir De leur haine poussée au hasard des trottoirs.