Mon être se languit dans le grand tapis vert Qui s’étire sans fin sur nos plates campagnes, Tandis que je m’ennuie dans l’humide Bretagne Dont j’exècre le vent gorgé de sel de mer.
Je ne supporte pas le rugissant concert Des parisiens pressés de regagner le bagne De leur grisâtre immeuble, où leur sombre compagne, À l’heure du repas, ouvre une boîte en fer.
J’aime l’âpre beauté des secrètes montagnes Dont la sérénité, au fil des ans, me gagne Pendant que ma carcasse écoule son hiver.
Dans le sauvage écrin de ma vie de cocagne, Des orages épars lâchent des pluies d’éclairs Afin de consumer mes sentiments amers.