À jamais délivrée des atroces souffrances De ma vie ténébreuse, exempte de plaisir, Souillée par les échos d’effrayants souvenirs, Confiante, je m’envole aux confins du silence.
De ce monde écœurant, pétri d’indifférence, Bordé d’un horizon achevant d’assombrir Le canevas subtil de mes anciens désirs, Je m’éloigne, drapée d’un voile d’innocence.
Aujourd’hui, calmement, je choisis de partir Loin des hommes sournois, zélés à engloutir Mes rêves dans le puits de leurs vaines démences.
Une froideur bénie commence à envahir Ma carcasse fourbue, tandis que je m’avance Vers le néant vainqueur de ma désespérance.