Mes phrases endiablées, enveloppées de flammes, Exaltent la fureur de mes papillons noirs, Afin que, ballottée sur le fil du rasoir, Je compose des vers pétris de mélodrames.
Dans la nuit barbelée où les ténèbres trament Un piège silencieux pour noyer mon espoir Dans un bourbeux marais au parfum d’encensoir, J’écris des mots brûlants qui calcinent mon âme.
Mes poèmes sanglants ravagent mon esprit, Si bien que ma mémoire éclate en vains débris De solitude armée, qui maculent ma page.
Le faisceau cristallin de mes cinglants quatrains Creuse un gouffre d’effroi dans l’obscur marécage De mon cœur envahi d’un insidieux chagrin.