Musiciens du soleil, venez exécuter Vos chansons endiablées dans les rues de la ville, Pour que votre gaieté chasse l’hiver hostile Qui s’acharne à hanter les esprits attristés.
Baladins étrangers, semez dans la cité Des bouquets flamboyants de poèmes habiles À conjurer l’ennui dont les rets se profilent Sous l’horizon vêtu d’une âpre obscurité.
Poètes, déclamez de vos voix volubiles Des vers prompts à fleurir de joie les domiciles Qu’assombrit un lacis de rêves avortés.
Magiciens, constellez de radieux volatiles Le firmament désert, afin de déliter Les échos ténébreux de l’inhumanité.