Sur la place carrée, une fanfare entonne Un refrain chatoyant dont les accords radieux Habillent de gaieté les visages soucieux De citadins brisés par leur vie monotone.
Sous les chênes rouillés de cette fin d’automne, Que caressent les rais d’un soleil capricieux, Un groupe d’étrangers aux vêtements curieux Applaudit le solo d’un vibrant saxophone.
Une gitane danse en lançant vers les cieux Ses mains, ailes de joie, sous le regard envieux D’une enfant qu’un excès de pudeur emprisonne.
Un chanteur improvise un couplet au milieu D’un essaim bourdonnant d’audacieuses mignonnes Dont les rires fleuris de bonheur l’aiguillonnent.