La conscience embrumée par l’âpre souvenir Des siens assassinés dans d’horribles souffrances, Le revanchard, drapé d’une fausse innocence, Ressasse les exploits de son peuple martyr.
Rongé par l’insomnie, il s’épuise à gémir Sur ses parents défunts dans sa première enfance, Avant de s’abîmer au fond d’une démence Barbelée de bourreaux venus de l’avenir.
Il prétend essuyer de cuisantes offenses, Pour prendre dans les rets de son intolérance Des ennemis fictifs qu’il jure de punir.
Quand, lassée d’endurer ses accès de violence, Sa compagne, un matin, décide de partir, Il implore son Dieu de l’aider à mourir.