Insensible au glacier qui confine mon cœur Dans sa prison d’effroi au tréfonds du silence, Je compose des vers au parfum d’espérance, Assemblés en bouquets de quatrains enchanteurs.
J’offre mon corps transi aux soyeuses lueurs D’un soleil amical qui convie à la danse Le rossignol radieux dont la chanson s’élance En enivrants diamants imprégnés de bonheur.
Sur le flot bouillonnant de mes désirs immenses, Je navigue aujourd’hui loin des vaines souffrances Que fomente l’ennui en habit de froideur.
À l’abri des filets que l’affreuse démence Pose pour instaurer le règne de la peur, Je conduis mon navire au pays des rêveurs.