Pendant que tu conduis ton navire morbide Sur l’océan glacé de ton fumeux poison, Insensible aux éclairs formant à l’horizon Un ballet incendiaire aux accents homicides ;
Pendant que tu dilues les souvenirs limpides De notre amour au temps de sa morte saison Dans le torrent sanglant qui construit ta prison Sur la rive assombrie de tes pensées putrides ;
Pour chasser ma tristesse au goût de déraison, J’arrache tes photos des murs de la maison Avant de les offrir au fourneau intrépide.
Le chant du rossignol me met au diapason De l’avenir gorgé de promesses splendides, Loin de ton vain périple en lisière du vide.