Cependant que la neige étend son aile immense Sur la ville enflammée par les joies de Noël, La poupée s’inocule un élixir mortel, Inapte à effacer ses sanglantes démences.
Tandis que les bourgeois se remplissent la panse Afin de conjurer leur ennui éternel, La fille s’évanouit dans un monde irréel, Barbelé des chardons de sa désespérance.
Rebelle aux litanies qu’entonne le cheptel Des bigots asservis à leur triste missel, Elle aborde en solo au pays du silence.
Sur le lit étriqué d’une chambre d’hôtel, Où la cloue son dégoût des fêtes qui commencent, Elle éteint le futur de sa sombre existence.