Quand le ciel lumineux calcine mon courage Sous les diamants ardents d’un soleil estival, Acharné à ronger le décor pastoral Où je me rétablis de mon dernier naufrage ;
Quand la voûte déverse un flot d’éclairs sauvages Sur la nuit barbelée de regards de métal D’un Paris insensible au chagrin abyssal Qui creuse dans mon âme un muet sarcophage ;
Quand les poignards cruels d’un ouragan brutal Déchirent le silence en chaos infernal De souvenirs peuplés de ténébreux visages ;
Je noie mon désespoir dans le chœur triomphal Que forment sous mes yeux de cotonneux nuages, Pressés de m’emmener dans leur prochain voyage.