Dans ma nuit d’insomnie, un refrain d’un autre âge Entraîne mon esprit au bord d’un laminoir Dont les rouleaux glacés broient mes papillons noirs, Porteurs d’un défilé de suffocants présages.
Le vent aventurier pose sur mon visage Des embruns printaniers exaltant mon espoir, Cependant qu’un fantôme au parfum d’ostensoir Exhibe sous mon nez les débris d’un carnage.
Quand un pesant nuage achève de pleuvoir, J’écoute le silence envahir les trottoirs, Loin des sombres bistrots où règne le tapage.
Sous le pâle soleil caressant mon miroir, Je plonge dans le puits de mes rêves sauvages, Peuplés d’un carrousel d’étranges personnages.