Dans le gouffre glacé de la nuit sépulcrale, Je célèbre en solo ton départ en enfer En buvant des tonneaux d’un élixir amer Qui creuse un puits d’oubli dans mes douleurs létales.
Au tréfonds de l’effroi, où la mort se régale En lâchant sur ton lit un bataillon de vers Zélés à dévorer les lambeaux de ta chair, Je trinque à la froideur de ton corps de vestale.
J’arrose de bourbon le silencieux désert De mon esprit morbide, où le spectre pervers De notre amour brisé sournoisement s’installe.
Empêtrée dans les rets des cauchemars diserts Qu’exaltent les lueurs de l’aurore d’opale, Je hurle en titubant vers l’horreur sans escale.