Dans la voûte où s’étire un soleil amical, Insensible à l’ennui de ma vie solitaire, Lourde de souvenirs aux griffes délétères, Je cueille les diamants d’un espoir estival.
Tièdement caressée par un vent vespéral, Imprégné du parfum de plantes étrangères, Je me laisse emporter vers le pays lunaire De la gaieté fleurie de rires de cristal.
Sous un violent orage aux éclairs lapidaires, Zélés à calciner mes cauchemars polaires, Je brise le carcan de mon chagrin létal.
Quand l’horizon voilé de nuées éphémères S’embrase de couleurs à l’éclat sidéral, Je chante à l’unisson d’un oiseau matinal.