Les amants, embarqués pour l’amère croisière Des querelles bardées de larmes à foison, Regardent leur passion sombrer sous l’horizon Qu’obscurcit un lacis de jurons incendiaires.
Leur unisson fleuri de voluptés princières Se délite en regrets sous l’acide poison D’un ennui saupoudré d’habiles trahisons Que cèlent des regards à la froideur de pierre.
Leur tendresse s’éteint dans la sombre saison De leur complicité au goût de déraison, Tandis qu’un fiel haineux pollue leur âme fière.
Un silence glacé compose l’oraison De leurs fougueux désirs qu’étouffe la poussière D’un quotidien souillé de pensées rancunières.