Fermement abaissée pour offrir au dormeur Un écrin ténébreux, la discrète paupière Repousse vaillamment les sournoises lumières Acharnées à briser le sommeil protecteur.
Vivement agitée pour dissiper les pleurs Qui concluent bruyamment une rixe incendiaire, Elle oppose au rival une adroite barrière En drapant le regard d’un voile de pudeur.
Afin d’éliminer les infimes poussières Qui mènent sur les yeux une danse guerrière, Elle bat prestement, rebelle à la douleur.
Face aux noires visions de la mort familière, Affichée sans répit sur l’écran en couleur, Elle tire un rideau d’espoir pour le rêveur.